mardi 30 août 2011

Your Highness (Votre majesté) - David Gordon Green

J'ai beaucoup aimé A Knight's Tale et j'espérais que Your Highness serait similaire, mais dans un univers de fantasy. Disons que j'ai été assez déçu.

En gros, le prince héritier d'un royaume merveilleux ramène chez lui une princesse qui était prisonnière d'un méchant cyclope qu'il a tué. Au moment du mariage, un méchant sorcier débarque et emporte la jeune femme pour en faire sa vierge sacrifiée. Parce que ce sera sa énième quête, le prince aîné doit être accompagné de son frère. Or, ce prince cadet est un paresseux fumeur de chanvre et un grand parleur. À la fin, on réalise que, bien que disgracieux, ce faux héros est valeureux.

Le mandat que s'était fixé la production, quel qu'il soit, est raté. Dans le meilleur des cas, je peux leur prêter la volonté de rendre le langage de l'époque "comme on l'entendait à l'époque", mais il y a plusieurs gags au goût du jour dont l'humour est sérieusement douteux.

4/10 : Déception. Vaut peut-être une location si vous êtes un "geek" qui aime la vulgarité.

Fiche IMDb du film.

lundi 22 août 2011

Grown Ups et Just Go With It (Grandes personnes et Méchant menteur) - Dennis Dugan

Deux films avec le même acteur principal et le même réalisateur, pourquoi pas faire d'une pierre deux coups ?

Grown Ups

Le coach d'un groupe d'amis d'enfance décède. En sa mémoire, les amis se réunissent. Ils ont changé, ils ont grandi, mais ce décès leur offre une occasion unique de retrouver leurs racines, de toucher l'essentiel.

Belle surprise. J'ai toujours aimé les films produits par des ressortissants du Saturday Night Live. Adam Sandler a été un peu ennuyeux récemment (You Don't Mess With the Zohan), sinon silencieux (ces derniers scénarios datent de 2000), mais j'avoue que cette comédie vaut toutes celles sorties cette année.

Bons acteurs. Bons dialogues croustillants et bien sentis. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant régalé. Pas autant qu'avec Happy Gilmore ou Big Daddy, bien sûr, mais ça valait le détour.

7/10 : Vaut amplement une location.

Fiche IMDb du film.

Just Go With It

Danny a toujours menti pour conquérir les filles, mais le jour où il veut s'investir dans une relation, il doit avoir recours à sa secrétaire pour rendre le change. Ultimement, nous réalisons, comme le personnage, que sa secrétaire le connaît mieux que personne.

Très heureux. J'ai plus tard appris que ce film est inspiré de deux pièces de théâtre françaises. En y récfléchissant, c'est vrai que ça fait un peu « théâtre d'été », mais c'est très bien rodé. Ça donne le goût de louer Cactus Flower, le film américain qui a inspiré Just Go With It.

Adam Sandler est super. Jennifer Aniston l'est aussi, comme d'habitude. Les dialogues sont bien rodés et très « punchés ».

8/10 : À 10$, j'achèterais le blu-ray. On a retrouvé notre bon vieux Adam Sandler.

Fiche IMDb du film.

jeudi 18 août 2011

Gerry - Alain Desrochers

Bon, pas de surprise ici. C'est l'histoire de Gerry Boulet. De sa prime jeunesse à sa mort.

Beau et bon film facile à suivre même pour ceux qui ne connaissent pas la vie de GErry Boulet. Je ne sais pas si ça plaira aux ados, j'en doute vu le sujet.

Mario Saint-Amand est excellent et son jeu à lui seul mérite que vous écoutiez ce film. Pour le reste - réalisation et scénario -, c'est un film qui ne ressort pas du lot.

7/10 : J'ai bien aimé, mais n'ai pas été ému par ce film qui se voulait touchant. Il faut aussi considérer que j'ai vu Starbuck le même soir et que c'est peut-être la qualité de ce dernier qui m'a fait moins apprécier Gerry.

Fiche IMDb du film.

lundi 15 août 2011

Rise of the Planets of the Apes (La montée de la planète des singes) - Rupert Wyatt

Synopsis : En cherchant à résoudre la maladie d'Alzheimer, un jeune savant (James Franco) rend un singe tellement intelligent que ce dernier, rendu agressif par la société, prend la tête d'un groupe hétéroclyte de primates (gorilles, orang-outangs, chimpanzés) et saccage San Francisco. En parallèle, le labo de Franco développe une version « améliorée » de la « ooze » (des tortues ninjas). Problème : les humains, contrairement aux singes, réagissent mal à ce virus. Ça augure mal pour l'humanité.

Scénario : Outre les énormités soulignées par un collègue blogueur concernant la très mauvaise imitation d'un comportement en laboratoire et les archétypes (patron inégal, tortionnaire d'animaux et porteur innocent - sens québécois - d'un virus), le scénario de Rise of the Planets of the Apes est d'un prévisible désarmant. Il est si cliché qu'on s'est permis deux "avances rapides" à l'intérieur des premières minutes, un procédé maladroit additionné à une narration inadéquate. Quelle idée navrante de choisir un scénariste qui n'a que deux films derrière la cravate (Eye for an Eye, 1996, et Relic, 1997) pour écrire le scénario d'un film aussi important. Le scénario présente des événements prévisibles ainsi que des répliques mille fois entendues. Les seuls moments intéressants - bien que clichés - sont ceux qui ne mettent en scène que des singes. On évite ainsi les dialogues éculés et la mise en scène boiteuse.

Acteurs : James Franco ne gagnera pas d'oscar. En fait, il ne sera probablement même pas nominé. Les singes le seront, eux. Sérieusement, Franco est généralement meilleur que ça. Heureusement, Andy Serkis, qui a donné vie à Gollum et qui personnalise César, a une prestance qui transcende les capteurs de mouvements et les animateurs ont su rendre une « humanité » plus touchante que celle des acteurs. Bref, les singes sont crédibles et touchants, mais horriblement prévisibles...

Réalisation : Donner Rise of the Planet of the Apes à Rupert Wyatt, c'est demander à Patrick Huard de refaire Le déclin de l'empire américain. La différence, c'est que Patrick Huard n'oserait pas une telle folie parce qu'il est censé. Wyatt n'a réalisé qu'un seul long métrage avant celui-ci. The Escapist est passé inaperçu parce qu'il était aussi bien réalisé que Rise of the Planet of the Apes, mais sans le budget.
Les plans et cadrages sont imités, calqués sur les réalisations célèbres des dernières années. On remarquera les plans de silhouettes de singes au troisième plan, le méchant entouré des singes vengeurs (on dirait Scar au milieu des hyènes) et le saut au ralenti vers un hélicoptère en vol (très John Woo, mais popularisé par les Wachowski). Le travail des excellents monteurs Conrad Bluff et Mark Goldblatt (Short Circuit, Species, Spaceballs, Titanic et Terminator parmi tant d'autres).

En général : C'est une perte de temps de refaire Rise of the Planet of the Apes. Et si on ose une telle chose, il faut trouver une équipe et un réalisateur à la hauteur d'un tel projet. Selon moi, si ce n'avait été de la qualité de la réalisation, même la version de Tim Burton aurait été de trop.

6/10 : Vaut une location, pour les singes. La réalisation peut faire regretter le billet de cinéma.

Fiche IMDb du film.

vendredi 12 août 2011

Horrible Bosses (Méchants patrons) - Seth Gordon

Ç'aurait pu être drôle.

C'est l'histoire de trois gars qui ont des patrons chiants et qui cherchent comment se débarraser de ces enfoirés qu'ils ne peuvent plus sentir.

Maintenant que le contexte est là, on se permet une comédie de qualité moyenne tant elle s'épuise à force de vulgarités. Au début, le "fuck my sluty mouth" de Jennifer Aniston est étonnant et presque drôle, mais quand le film est construit presque uniquement sur de telles répliques, on se lasse.

Remarquez que, si on avait pas truffé le scénario de dialogues qui ne servent qu'à proférer des vulgarités, le film aurait duré 30 minutes de moins. En effet, si le "punch" du complot de meurtre arrive après une situation initiale qui me donnait le goût de faire une bonne critique, l'intrigue du film ne tient qu'à ça.

Ce film ne vaut pas une sortie au cinéma. Malgré tout, ça vaut une location d'entendre Keven Spacey dire : "I own you. You're my little bitch."

6/10

Fiche IMDb du film.

mercredi 10 août 2011

Cowboys and Aliens - John Favreau

Je m'attendais - malgré ce titre monstrueux - à mieux de la part du réalisateur - et du monteur - d'Iron Man.

Au lieu d'un film bien tissé et cohérent, on se retrouve avec un film qui part dans tous les sens (on sent le scénariste des Transformers dans ce dédale peu utile de personnages et d'"intrigues"). "Le scénariste", j'ai dit ? Je voulais dire "les six scénaristes", ce qui explique la construction sans queue ni tête d'un film dont, de toute façon, le sujet est absurde.

Et rien d'étonnant côté morale, c'est un film hollywoodien typique; de purs américains affrontent des étrangers - des ennemis, forcément - et s'unissent peu importe leurs couleurs afin d'anéantir ceux qui nuisent à la Liberté...

Même avec des pertes de mémoire, ces gens ont quand même l'esprit patriotique. C'est-y pas beau, ça ?

3/10 : à regarder à la télé seulement si on aime beaucoup la science-fiction. Sinon, vous direz que j'ai été trop généreux avec mon 3.

Fiche IMDb du film.

lundi 8 août 2011

Starbuck - Ken Scott

C'est peut-être la proximité dans le temps, ou peut-être l'acteur principal, je ne saurais dire, mais je craignais un Funkytown 2. Heureusement, ce n'est pas le cas. Vraiment pas.

Synopsis : David est un ado de 42 ans. Quand il décide de se prendre en main pour regagner sa blonde, il apprend qu'il est le père biologique de 533 enfants. C'est que, jeune adulte, il a beaucoup donné... à une banque de sperme près de chez lui. Entre un ami avocat qui voit là le procès de sa carrière et une blonde enceinte, David dit mettre les bouchées double s'il veut atteindre son but.

Scénario : Super. Bien ficelé et bien solide. On retrouve le Ken Scott de La vie après l'amour et de La grande séduction. Un scénario qui évite la nébulosité du Guide de la petite vengeance et les rares faiblesses des Doigts croches. Peut-être est-ce la contribution de Martin Petit qui l'a poussé à travailler davantage les passages "à piège". Les dialogues sont bien écrits, mais certains acteurs ont parfois de la difficulté à se les mettre en bouche (!) et à rester naturel.

Acteurs : Je n'avais pas revu Patrick Huard et Julie LeBreton jouer ensemble depuis Cadavres. Même si cette dernière n'a pas un rôle énorme, on apprécie sa présence. Pour ce qui est de Patrick Huard, le terme "rôle principal" n'est pas utilisé en vain. Malgré un personnage qui se veut humble, il prend toute la place (ce qui est très volontaire, car le père lui-même le souligne durant la scène "conseiller-personnage principal"). De toute façon, ce n'est pas une mauvaise chose, car le jeu de Patrick Huard est excellent. Aucune lourdeur, simplement une candeur sincère et jamais mal placée qui me ferait dire "honnnnn" si j'étais une fille (ça arrive, non ?). Je veux aussi saluer le fils emo de David, qui aurait pu être utilisé dans la seconde partie du film, mais qu'on a mis de côté pour une raison qu'on ne peut que supposer.

Réalisation : Toute en douceur. Ken Scott développe doucement son style. À titre de seconde réalisation (Les doigts croches étant sa première expérience), ç'aurait été audacieux de sa part de vouloir trancher avec la tradition. Je peux cependant dire qu'on a évité tous les écueils d'un premier ou deuxième long-métrage - ce qui n'est pas le cas de tous les réalisateurs - pour livrer un produit de qualité dont la réalisation est transparente, à l'image de la sincérité du personnage principal. Ken Scott n'a pas tenté d'innover - grand bien lui fasse -, il a plutôt opté pour des plans modernes et un montage en conséquence. Félicitations à Yvann Tibaudeau pour l'excellent rythme du montage. Aucune longueur. Il ne ressort de ce film que sincérité et sensibilité.

En général : C'est un très belle histoire sur la paternité et la notion de famille. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que tout (réalisation, scénario, jeu d'acteur, montage, direction photo, etc.) va dans ce sens. Il en ressort une grande cohérence qui fait du bien en ces temps où Hollywood produit trop de films...

9/10 : Très bon film que je compte me procurer dès sa sortie.

Fiche IMDb du film.

samedi 6 août 2011

Friends with Benefits (Amour entre amis) - Will Gluck

Deux jeunes gens ambitieux choisissent de vivre le sexe sans l'amour. Bien évidemment, c'est plus compliqué que ça...

La bande-annonce annonçait un film marginal, un film qui oserait aller plus loin que les comédies romantiques américaines, un film où deux personnes font du sexe sans jamais tomber en amour. Eh bien, passé le premier quart du film, on réalise qu'on s'est fait avoir et que c'est une comédie romantique comme les autres qui trouve son peu d'originalité dans le fait que les personnages baisent ensemble avant de tomber amoureux.

Cela n'enlève rien à Mila Kunis et à Justin Timberlake, qui sont excellents. Sérieusement, ce sont de très bons acteurs. Je n'arrive pas à croire que je dis ça du chanteur de NSYNC.

La réalisation et la scénarisation présentent des nouveaux-venus dont seuls Easy Girl et Sea, Sex and Fun sont les seules expériences. C'est bien, mais ils n'ont pas le courage de leurs idées.

Comme dans Easy Girl, on nous annonce quelque chose d'unique (rappelons que le synopsis dudit film est qu'une adolescente accepte de laisser croire à toute l'école qu'elle couche avec des nerds et des ratés quitte à passer pour la pute de service) et on finit avec des généralités un peu cul-cul digne des comédies romantiques hollywoodiennes.

6/10 : à louer, ne vaut pas un billet de cinéma.

Fiche IMDb du film.

jeudi 4 août 2011

Captain America (Capitaine America) - Joe Johnston

Je voulais tellement aimer ce film !

Certaines critiques m'avaient laissé croire que ce serait un bon film. Malheureusement, ce n'est pas pour rien que Joe Johnston (The Wolfman, Hidalgo, mais aussi Jurassic Park III et Jumanji) ne travaille pas souvent - et pourquoi il fait partie de la liste des pires réalisateurs d'Hollywood. Même chose pour le montage, mais probablement que c'est le travail de Jeffrey Ford (One Hour Photo, Family Stone, Public Ennemies) qui a sauvé la mise. Ce n'est pas pour rien que c'est lui qui sera le monteur principal du film The Avengers, que j'attends impatiemment.

Bon, pas besoin de raconter l'histoire, vous l'avez lue trop souvent. Passons alors à ce qui ne va pas. L'intrigue, d'abord. Parce que c'est celle de n'importe quel film américain de super-héros. Aucune différence entre ça et Hellboy (sinon que la réalisation avait plus de gueule). Imprégnées de patriotisme maladroit et de fausse naïveté, les répliques sont rarement utiles et généralement éculées. Sans compter que le film est une suite d'excuses pour placer disgracieusement des éléments en vue de The Avengers. La réalisation comme la scénarisation dégage encore des relents du triste Rocketeer. Heureusement, c'est Joss Whedon (Dollhouse, Angel, Firefly, Buffy, etc.) qui prend en charge la réalisation et la scénarisation de The Avengers.

J'aurais vraiment aimé aimer ce film. Malheureusement, il ne valait pas le coup.

Point positif : le jeux des acteurs. Chris Evan (Push, Fantastic Four), bien que peu expressif, est assez bon. Hugo Weaving (l'agent Smith de The Matrix) est, comme à son habitude, un excellent méchant. Hayley Atwell (que je ne connaissais pas ; je n'ai pas écouté The Pillars of the Earth) est super en brunette de service qui donne du courage au héros.

5/10 : Je vous dirais bien d'attendre qu'il joue à la télé, mais il faut l'écouter pour pouvoir apprécier davantage The Avengers l'année prochaine. Cela dit, vous pouvez attendre sa sortie en vidéo.