mardi 26 juillet 2011

Black Swan (Cygne noir) - Darren Aronovsky

Depuis Pi, je suis le travail de Darren Aronofsky comme un fan fini. Inutile de dire que ce commentaire sur son dernier film sera positif. Qui est Darren Aronofsky ? vous demandez-vous. Eh bien, c'est le réalisateur de Pi, Requiem for a Dream, The Fountain et The Wrestler.

Déjà, l'affiche en jette. Elle annonce à elle seule la psychologie malsaine du personnage principal. Suivez le lien de l'image et observez bien, plusieurs éléments de compositions vous mettront la puce à l'oreille.

Black Swan raconte l'histoire de Nina (merveilleusement interprétée par Natalie Portman), une soliste de ballet perfectionniste élevée dans un univers infantilisant. L'univers de Nina bascule lorsqu'elle est nommée première soliste pour le ballet Le lac des cygnes. Le metteur scène (le brillant Vincent Cassel), inspiré et fou, veut que la soliste qui interprète la reine des cygnes soit la même qui joue le cygne noir. Cette nomination coïncide avec l'arrivée d'une nouvelle danseuse (Mila Kunis) que Nina perçoit comme une adversaire potentielle. Le problème de Nina, c'est qu'elle est parfaite en reine des cygnes, mais qu'elle n'a pas la folie du cygne noir. L'autre problème, c'est que Mila, elle, sait se laisser aller. Mais Nina est prête à tout. Elle mettra tout en oeuvre pour réussir à être parfaite dans les deux rôles même si cela implique de mettre en jeu sa santé mentale.

Ce film est excellent. Natalie Portman, qui a l'habitude des rôles de gentilles filles, vous arrache les tripes avec son interprétation de petite fille parfaite qui explose en cherchant à s'ouvrir. Le résalisateur y est allé d'une réalisation à l'image de la psychologie des personnages : beaucoup de gros plans serrés s'opposent à autant de plans moyens.

Le film est tourné en 16mm et en numérique. Souvent, le grain est très présent - et délectable - et nous pousse dans une intimité inconfortable - et tellement agréable - semblable à celle qu'Aronofsky allait chercher dans The Wrestler. Là où ça passe moins bien, c'est dans le rendu des effets spéciaux... Forcément, ils décalent. L'ajustement fait sur les effets afin qu'ils se fondent à la pellicule est efficace, mais ça ne fonctionne pas toujours.

Cela pardonné (ils ont eu droit à un budget de 13M$, ce qui est loin d'être beaucoup aux États-Unis), la réalisation, dont je viens de parler, et la scénarisation, dont je vais parler, rattrape ce léger détail à 100%. Petit détail intéressant qui décuple la qualité du film : le scénario est construit en continuelle analogie avec l'histoire du Lac des cygnes. Si vous n'êtes pas commun à l'histoire, voici un lien qui vous en apprendra suffisamment et qui vous fera réaliser que Darren Aronofsky est un dieu.

Je vous en parlerais davantage, mais je brûlerais quelques surprises, alors, si vous y tenez, nous en parlerons en personne.

10/10

Fiche IMDB du film.

2 commentaires:

  1. Excellente critique de ce film Carl, la psychologie du personnage de Nina y est magnifiquement bien rendue par Nathalie Portman. Et Mila aussi, le duo d'actrice est magnifique. En tout cas, pour une année, je suis parfaitement d'accord avec le choix de la meilleure actrice pour les Oscars.

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  2. Je trouve aussi que l'oscar était pleinement mérité. J'ai découvert Mila Kunis avec ce film et son jeu m'a tout de suite convaincu.

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