mercredi 19 octobre 2011

Super - James Gunn

Le synopsis : Un gars ordinaire s'improvise super-héros. Jusque là, vous trouvez sûrement que ça ressemble beaucoup à Kick-Ass, mais détrompez-vous, ce n'est pas le cas.
Tout d'abord, Frank, le personnage principal, veut être un super-héros pour combattre un criminel, le nouveau petit ami de sa femme. J'ai dis  « un gars ordinaire », mais je voulais dire « un raté ». Tant qu'à être sur la voie du combat de crime, The Crimson Bolt combat de petits criminels à coups de clé à tuyau et même se trouver une acolyte. Ultimement, il affronte son ennemi suprême...

Le scénario : Beaucoup moins nunuche que Kick-Ass, qui proposait une fausse critique des films de super-héros avec « humour », mais dont la trame tait injectée de patriotisme mal placé et de morale à deux sous. C'est sans compter les manoeuvres trop visibles utilisées afin d'éviter que le film soit classé 16 ans et plus.
Rien de tel, donc, dans Super. Au contraire, j'ai l'impression qu'on a tout fait pour être certain d'être classé 16+. On a aussi refusé de nombreuses convenances hollywoodiennes, ce qui a pour effet de surprendre le spectateur - vraiment.
Les dialogues aussi sont très intéressants. Bien qu'on commence à être habitué au style utilisé par James Gunn (Dawn of the Dead, Slither), les répliques sont savoureuses dans les bouches de Rainn Wilson et Ellen Page.

Acteurs : Wilson est excellent dans le rôle du raté qui se prend en main. Pas un seul souffle ne sonne faux. Bien que son personnage s'approche de prime abord de celui de Dwight dans The Office, il va bien au-delà. Scénario aidant, il évolue d'une façon cohérente avec la psychologie du personnage. Son jeu très convaincant va à l'encontre des règles hollywoodiennes traditionnelles, ce qui est très rafraîchissant.
Ellen Page, que j'ai découvert comme beaucoup grâce à Hard Candy, joue encore une jeune fille au comportement marginal. Je dis encore parce que, pour l'instant, c'est tout ce qu'on lui offre. Dans Super, elle incarne une commis dans un magasin de bande-dessinées. C'est une geekette qui prend beaucoup plus de plaisir que Frank a devenir un super-héros. Côté jeu, elle est excellente, comme d'habitude. Sans vouloir faire de rapprochement douteux, je dirais qu'on croit voir Natalie Portman dans Garden State, mais sur l'acide.

Réalisation : Cynique. Un peu british, mais contemporaine. Dans le genre des récents films indépendants des dernières années. Gunn a osé déborder et a inclus des onomatopées de bande-dessinée. Sinon, rien de particulier. Cela dit, puisque j'adore ce style de réalisation, James Gunn ne perd aucun point. La trame sonore de Tyler Bates (Slither, 300, Watchmen) soutient le film dans toute sa moquerie et sa sensibilité (eh oui).

Bref, Super est un super film qui surprend tant par son scénario anti-conformiste que par ses répliques cinglantes et le savoureux jeu des acteurs. Le film offre des similarités avec des films comme Little Miss Sunshine, Juno et Napoleon Dynamite, mais en plus trash.

9,5 / 10 : Un film à posséder.

Fiche IMDb du film.

Bande-annonce ci-dessous.


lundi 17 octobre 2011

Un second critique sur le Cinéphage

Ma mère travaillait de nuit.

À son retour du travail, elle passait chez Vidéo Super Choix et louait 4 film pour 5$, c'est du moins ce que ça lui coûtait vu qu'elle les ramenait le soir-même.

À mon lever, je trouvais sur la table du salon ces merveilleuses boîtes jaunes fluorescentes pleines de promesses. Je ne savais pas encore lire, alors j'enlignais les VHS dans le vidéo dans l'ordre où elles étaient empilées.

Mon père aimait plutôt acheter des cassettes chez Joujou Bouquin. Elle était 5$, mais, si on les ramenait pour en acheter d'autres, le propriétaire nous créditait 4$ par film. Ce fut une belle époque.

Plus tard, un chum de ma mère a racheté d'un ami une boîte de 100 VHS contenant toutes 3 films enregistrés à Super Écran. Je ne me souviens que de quelques uns de ces films, mais ça m'a amené à aimer le cinéma. D'où ce blogue.

Bref, je n'étais pas seul tout ce temps. Mon frère aussi, a vu tous ces films matinaux, ces locations avantageuses et ce lot de films souvent obscures. C'est donc avec confiance que j'ai proposé à mon frère de se joindre à ce blogue afin de commenté les films qu'il avait envie de commenter. Parce que son opinion diffère de la mienne sur certaines productions, je crois que ça rendra les critiques plus diversifiées. Sans compter que, ces temps-ci, il a plus de temps que moi pour écouter des films.

Bonne lecture,

Carl

mardi 13 septembre 2011

The Trip - Michael Winterbottom

Steve Coogen, dans son propre rôle, est payé par The Observer pour faire un « trip » culinaire dans sa belle Angleterre. Il a tout planifié, sauf une chose : celle qu'il aime ne peut plus venir. Après avoir invité tous ceux qu'il connaît - en ordre d'appréciation -, il téléphone à Rob, un père de famille et artiste-imitateur-comédien, un « grand ami » de Steve.

Ces deux hommes sont très différents ; leurs goûts, leurs relations amoureuses, même leur imitation de Michael Caine est différente. Le « trip » est un beau prétexte cinématographique à la rencontre intime de ces deux hommes qui se disaient de « très bons amis » sans pour autant bien se connaître.

C'est un film idéal pour ceux qui aiment l'humour « anglais » et la cuisine gastronomique. On a aussi droit à plusieurs paysages « anglais » que le réalisateur a pris soin d'intégrer. Après tout, c'est un road trip. Peu de musique, des plans qui soutiennent les silences, des dialogues d'hommes qui cherchent à se rendre des politesses sans vouloir paraître faux... Savoureux.

7/10 : The Trip est comme une viande saignante. On apprécie ce genre de film avec le temps, même si, la première fois, ça paraît peu ragoûtant. Belle location.

Fiche IMDb du film.

Je vous mets la bande-annonce pour vous titiller.


vendredi 9 septembre 2011

Source Code (Code source) - Duncan Jones

Un matin, un terroriste fait sauter un train. Grâce à la physique quantique appliquée (sic), un département militaire secret tente d'arrêter ce terroriste qui menace de faire de nouvelles victimes. Pour cela, on projette un soldat dans le « code source », un mélange confus entre les mathématiques quantiques et l'idée que le cerveau garde une empreinte des huit minutes au moment de la mort du corps. À l'aide d'une explication douteuse, on plonge un militaire dans une simulation - qui n'en est pas une, semble-t-il croire - qui dure huit minutes à la fin desquelles le train saute. Fait intéressant : cinématographiquement parlant, aucune des séances ne dure huit minutes.

Scénario : C'est le premier long-métrage de Ben Ripley, alors je le félicite. Seul défaut : la confusion et la sensation d'incohérence tenace qui ne lâche le spectateur que très tard dans le film (et encore). Une connaissance minimale de la théorie quantique nous fait accepter la fin comme logique et moins quétaine. Malgré certaines faiblesses scénaristiques (par exemple, les gestes posées par les personnages sont parfois en contradiction avec leur psychologie), Ripley a fait preuve de talent et je crois bien qu'il nous étonnera dans les prochaines années.

Acteurs : Jake Gyllenhaal joue bien, mais n'impressionne pas. Frédérick De Grandpré aurait pu tenir le rôle. Deux actrices lui donnent la répliquent, Vera Farmiga (Orphan et Up in the Air) dans le monde réel et Michelle Monaghan (Gone Baby Gone et Due Date) dans le train quantique.
La première n'est pas sans rappeler Cate Blanchett par son maquillage et son jeu. Ça donne l'impression que le manque de budget a poussé la production à niveler vers le bas. Souhaitons que son jeu continue à s'améliorer, ce qui semble être le cas puisque je l'ai trouvé meilleure que dans Orphan.
La seconde actrice, Monaghan, avec cet air mignon qu'ont les actrices qui suivent les canons de Liv Tyler, est ordinaire. Son jeu est égal et elle n'est pas émouvante (même quand elle meure - ce n'est pas un punch, je vous ai dit que le train saute à toutes les « simulations »).

Réalisation : Duncan Jones n'avait qu'un film de réalisé quand il a travaillé sur Source Code. Pourtant, je n'ai rien trouvé de maladroit ou de gauche dans son travail. Il aime proposer des pistes aux spectateurs et le monteur Paul Hirsch (Empire Strikes Back, Ferris Bueller, Mission Impossible) donne un rythme très judicieux au film.

7/10 : Vaut certainement une location, peut-être même un achat en prévisionné.

Fiche IMDb du film.

mardi 30 août 2011

Your Highness (Votre majesté) - David Gordon Green

J'ai beaucoup aimé A Knight's Tale et j'espérais que Your Highness serait similaire, mais dans un univers de fantasy. Disons que j'ai été assez déçu.

En gros, le prince héritier d'un royaume merveilleux ramène chez lui une princesse qui était prisonnière d'un méchant cyclope qu'il a tué. Au moment du mariage, un méchant sorcier débarque et emporte la jeune femme pour en faire sa vierge sacrifiée. Parce que ce sera sa énième quête, le prince aîné doit être accompagné de son frère. Or, ce prince cadet est un paresseux fumeur de chanvre et un grand parleur. À la fin, on réalise que, bien que disgracieux, ce faux héros est valeureux.

Le mandat que s'était fixé la production, quel qu'il soit, est raté. Dans le meilleur des cas, je peux leur prêter la volonté de rendre le langage de l'époque "comme on l'entendait à l'époque", mais il y a plusieurs gags au goût du jour dont l'humour est sérieusement douteux.

4/10 : Déception. Vaut peut-être une location si vous êtes un "geek" qui aime la vulgarité.

Fiche IMDb du film.

lundi 22 août 2011

Grown Ups et Just Go With It (Grandes personnes et Méchant menteur) - Dennis Dugan

Deux films avec le même acteur principal et le même réalisateur, pourquoi pas faire d'une pierre deux coups ?

Grown Ups

Le coach d'un groupe d'amis d'enfance décède. En sa mémoire, les amis se réunissent. Ils ont changé, ils ont grandi, mais ce décès leur offre une occasion unique de retrouver leurs racines, de toucher l'essentiel.

Belle surprise. J'ai toujours aimé les films produits par des ressortissants du Saturday Night Live. Adam Sandler a été un peu ennuyeux récemment (You Don't Mess With the Zohan), sinon silencieux (ces derniers scénarios datent de 2000), mais j'avoue que cette comédie vaut toutes celles sorties cette année.

Bons acteurs. Bons dialogues croustillants et bien sentis. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant régalé. Pas autant qu'avec Happy Gilmore ou Big Daddy, bien sûr, mais ça valait le détour.

7/10 : Vaut amplement une location.

Fiche IMDb du film.

Just Go With It

Danny a toujours menti pour conquérir les filles, mais le jour où il veut s'investir dans une relation, il doit avoir recours à sa secrétaire pour rendre le change. Ultimement, nous réalisons, comme le personnage, que sa secrétaire le connaît mieux que personne.

Très heureux. J'ai plus tard appris que ce film est inspiré de deux pièces de théâtre françaises. En y récfléchissant, c'est vrai que ça fait un peu « théâtre d'été », mais c'est très bien rodé. Ça donne le goût de louer Cactus Flower, le film américain qui a inspiré Just Go With It.

Adam Sandler est super. Jennifer Aniston l'est aussi, comme d'habitude. Les dialogues sont bien rodés et très « punchés ».

8/10 : À 10$, j'achèterais le blu-ray. On a retrouvé notre bon vieux Adam Sandler.

Fiche IMDb du film.

jeudi 18 août 2011

Gerry - Alain Desrochers

Bon, pas de surprise ici. C'est l'histoire de Gerry Boulet. De sa prime jeunesse à sa mort.

Beau et bon film facile à suivre même pour ceux qui ne connaissent pas la vie de GErry Boulet. Je ne sais pas si ça plaira aux ados, j'en doute vu le sujet.

Mario Saint-Amand est excellent et son jeu à lui seul mérite que vous écoutiez ce film. Pour le reste - réalisation et scénario -, c'est un film qui ne ressort pas du lot.

7/10 : J'ai bien aimé, mais n'ai pas été ému par ce film qui se voulait touchant. Il faut aussi considérer que j'ai vu Starbuck le même soir et que c'est peut-être la qualité de ce dernier qui m'a fait moins apprécier Gerry.

Fiche IMDb du film.

lundi 15 août 2011

Rise of the Planets of the Apes (La montée de la planète des singes) - Rupert Wyatt

Synopsis : En cherchant à résoudre la maladie d'Alzheimer, un jeune savant (James Franco) rend un singe tellement intelligent que ce dernier, rendu agressif par la société, prend la tête d'un groupe hétéroclyte de primates (gorilles, orang-outangs, chimpanzés) et saccage San Francisco. En parallèle, le labo de Franco développe une version « améliorée » de la « ooze » (des tortues ninjas). Problème : les humains, contrairement aux singes, réagissent mal à ce virus. Ça augure mal pour l'humanité.

Scénario : Outre les énormités soulignées par un collègue blogueur concernant la très mauvaise imitation d'un comportement en laboratoire et les archétypes (patron inégal, tortionnaire d'animaux et porteur innocent - sens québécois - d'un virus), le scénario de Rise of the Planets of the Apes est d'un prévisible désarmant. Il est si cliché qu'on s'est permis deux "avances rapides" à l'intérieur des premières minutes, un procédé maladroit additionné à une narration inadéquate. Quelle idée navrante de choisir un scénariste qui n'a que deux films derrière la cravate (Eye for an Eye, 1996, et Relic, 1997) pour écrire le scénario d'un film aussi important. Le scénario présente des événements prévisibles ainsi que des répliques mille fois entendues. Les seuls moments intéressants - bien que clichés - sont ceux qui ne mettent en scène que des singes. On évite ainsi les dialogues éculés et la mise en scène boiteuse.

Acteurs : James Franco ne gagnera pas d'oscar. En fait, il ne sera probablement même pas nominé. Les singes le seront, eux. Sérieusement, Franco est généralement meilleur que ça. Heureusement, Andy Serkis, qui a donné vie à Gollum et qui personnalise César, a une prestance qui transcende les capteurs de mouvements et les animateurs ont su rendre une « humanité » plus touchante que celle des acteurs. Bref, les singes sont crédibles et touchants, mais horriblement prévisibles...

Réalisation : Donner Rise of the Planet of the Apes à Rupert Wyatt, c'est demander à Patrick Huard de refaire Le déclin de l'empire américain. La différence, c'est que Patrick Huard n'oserait pas une telle folie parce qu'il est censé. Wyatt n'a réalisé qu'un seul long métrage avant celui-ci. The Escapist est passé inaperçu parce qu'il était aussi bien réalisé que Rise of the Planet of the Apes, mais sans le budget.
Les plans et cadrages sont imités, calqués sur les réalisations célèbres des dernières années. On remarquera les plans de silhouettes de singes au troisième plan, le méchant entouré des singes vengeurs (on dirait Scar au milieu des hyènes) et le saut au ralenti vers un hélicoptère en vol (très John Woo, mais popularisé par les Wachowski). Le travail des excellents monteurs Conrad Bluff et Mark Goldblatt (Short Circuit, Species, Spaceballs, Titanic et Terminator parmi tant d'autres).

En général : C'est une perte de temps de refaire Rise of the Planet of the Apes. Et si on ose une telle chose, il faut trouver une équipe et un réalisateur à la hauteur d'un tel projet. Selon moi, si ce n'avait été de la qualité de la réalisation, même la version de Tim Burton aurait été de trop.

6/10 : Vaut une location, pour les singes. La réalisation peut faire regretter le billet de cinéma.

Fiche IMDb du film.

vendredi 12 août 2011

Horrible Bosses (Méchants patrons) - Seth Gordon

Ç'aurait pu être drôle.

C'est l'histoire de trois gars qui ont des patrons chiants et qui cherchent comment se débarraser de ces enfoirés qu'ils ne peuvent plus sentir.

Maintenant que le contexte est là, on se permet une comédie de qualité moyenne tant elle s'épuise à force de vulgarités. Au début, le "fuck my sluty mouth" de Jennifer Aniston est étonnant et presque drôle, mais quand le film est construit presque uniquement sur de telles répliques, on se lasse.

Remarquez que, si on avait pas truffé le scénario de dialogues qui ne servent qu'à proférer des vulgarités, le film aurait duré 30 minutes de moins. En effet, si le "punch" du complot de meurtre arrive après une situation initiale qui me donnait le goût de faire une bonne critique, l'intrigue du film ne tient qu'à ça.

Ce film ne vaut pas une sortie au cinéma. Malgré tout, ça vaut une location d'entendre Keven Spacey dire : "I own you. You're my little bitch."

6/10

Fiche IMDb du film.

mercredi 10 août 2011

Cowboys and Aliens - John Favreau

Je m'attendais - malgré ce titre monstrueux - à mieux de la part du réalisateur - et du monteur - d'Iron Man.

Au lieu d'un film bien tissé et cohérent, on se retrouve avec un film qui part dans tous les sens (on sent le scénariste des Transformers dans ce dédale peu utile de personnages et d'"intrigues"). "Le scénariste", j'ai dit ? Je voulais dire "les six scénaristes", ce qui explique la construction sans queue ni tête d'un film dont, de toute façon, le sujet est absurde.

Et rien d'étonnant côté morale, c'est un film hollywoodien typique; de purs américains affrontent des étrangers - des ennemis, forcément - et s'unissent peu importe leurs couleurs afin d'anéantir ceux qui nuisent à la Liberté...

Même avec des pertes de mémoire, ces gens ont quand même l'esprit patriotique. C'est-y pas beau, ça ?

3/10 : à regarder à la télé seulement si on aime beaucoup la science-fiction. Sinon, vous direz que j'ai été trop généreux avec mon 3.

Fiche IMDb du film.

lundi 8 août 2011

Starbuck - Ken Scott

C'est peut-être la proximité dans le temps, ou peut-être l'acteur principal, je ne saurais dire, mais je craignais un Funkytown 2. Heureusement, ce n'est pas le cas. Vraiment pas.

Synopsis : David est un ado de 42 ans. Quand il décide de se prendre en main pour regagner sa blonde, il apprend qu'il est le père biologique de 533 enfants. C'est que, jeune adulte, il a beaucoup donné... à une banque de sperme près de chez lui. Entre un ami avocat qui voit là le procès de sa carrière et une blonde enceinte, David dit mettre les bouchées double s'il veut atteindre son but.

Scénario : Super. Bien ficelé et bien solide. On retrouve le Ken Scott de La vie après l'amour et de La grande séduction. Un scénario qui évite la nébulosité du Guide de la petite vengeance et les rares faiblesses des Doigts croches. Peut-être est-ce la contribution de Martin Petit qui l'a poussé à travailler davantage les passages "à piège". Les dialogues sont bien écrits, mais certains acteurs ont parfois de la difficulté à se les mettre en bouche (!) et à rester naturel.

Acteurs : Je n'avais pas revu Patrick Huard et Julie LeBreton jouer ensemble depuis Cadavres. Même si cette dernière n'a pas un rôle énorme, on apprécie sa présence. Pour ce qui est de Patrick Huard, le terme "rôle principal" n'est pas utilisé en vain. Malgré un personnage qui se veut humble, il prend toute la place (ce qui est très volontaire, car le père lui-même le souligne durant la scène "conseiller-personnage principal"). De toute façon, ce n'est pas une mauvaise chose, car le jeu de Patrick Huard est excellent. Aucune lourdeur, simplement une candeur sincère et jamais mal placée qui me ferait dire "honnnnn" si j'étais une fille (ça arrive, non ?). Je veux aussi saluer le fils emo de David, qui aurait pu être utilisé dans la seconde partie du film, mais qu'on a mis de côté pour une raison qu'on ne peut que supposer.

Réalisation : Toute en douceur. Ken Scott développe doucement son style. À titre de seconde réalisation (Les doigts croches étant sa première expérience), ç'aurait été audacieux de sa part de vouloir trancher avec la tradition. Je peux cependant dire qu'on a évité tous les écueils d'un premier ou deuxième long-métrage - ce qui n'est pas le cas de tous les réalisateurs - pour livrer un produit de qualité dont la réalisation est transparente, à l'image de la sincérité du personnage principal. Ken Scott n'a pas tenté d'innover - grand bien lui fasse -, il a plutôt opté pour des plans modernes et un montage en conséquence. Félicitations à Yvann Tibaudeau pour l'excellent rythme du montage. Aucune longueur. Il ne ressort de ce film que sincérité et sensibilité.

En général : C'est un très belle histoire sur la paternité et la notion de famille. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que tout (réalisation, scénario, jeu d'acteur, montage, direction photo, etc.) va dans ce sens. Il en ressort une grande cohérence qui fait du bien en ces temps où Hollywood produit trop de films...

9/10 : Très bon film que je compte me procurer dès sa sortie.

Fiche IMDb du film.

samedi 6 août 2011

Friends with Benefits (Amour entre amis) - Will Gluck

Deux jeunes gens ambitieux choisissent de vivre le sexe sans l'amour. Bien évidemment, c'est plus compliqué que ça...

La bande-annonce annonçait un film marginal, un film qui oserait aller plus loin que les comédies romantiques américaines, un film où deux personnes font du sexe sans jamais tomber en amour. Eh bien, passé le premier quart du film, on réalise qu'on s'est fait avoir et que c'est une comédie romantique comme les autres qui trouve son peu d'originalité dans le fait que les personnages baisent ensemble avant de tomber amoureux.

Cela n'enlève rien à Mila Kunis et à Justin Timberlake, qui sont excellents. Sérieusement, ce sont de très bons acteurs. Je n'arrive pas à croire que je dis ça du chanteur de NSYNC.

La réalisation et la scénarisation présentent des nouveaux-venus dont seuls Easy Girl et Sea, Sex and Fun sont les seules expériences. C'est bien, mais ils n'ont pas le courage de leurs idées.

Comme dans Easy Girl, on nous annonce quelque chose d'unique (rappelons que le synopsis dudit film est qu'une adolescente accepte de laisser croire à toute l'école qu'elle couche avec des nerds et des ratés quitte à passer pour la pute de service) et on finit avec des généralités un peu cul-cul digne des comédies romantiques hollywoodiennes.

6/10 : à louer, ne vaut pas un billet de cinéma.

Fiche IMDb du film.

jeudi 4 août 2011

Captain America (Capitaine America) - Joe Johnston

Je voulais tellement aimer ce film !

Certaines critiques m'avaient laissé croire que ce serait un bon film. Malheureusement, ce n'est pas pour rien que Joe Johnston (The Wolfman, Hidalgo, mais aussi Jurassic Park III et Jumanji) ne travaille pas souvent - et pourquoi il fait partie de la liste des pires réalisateurs d'Hollywood. Même chose pour le montage, mais probablement que c'est le travail de Jeffrey Ford (One Hour Photo, Family Stone, Public Ennemies) qui a sauvé la mise. Ce n'est pas pour rien que c'est lui qui sera le monteur principal du film The Avengers, que j'attends impatiemment.

Bon, pas besoin de raconter l'histoire, vous l'avez lue trop souvent. Passons alors à ce qui ne va pas. L'intrigue, d'abord. Parce que c'est celle de n'importe quel film américain de super-héros. Aucune différence entre ça et Hellboy (sinon que la réalisation avait plus de gueule). Imprégnées de patriotisme maladroit et de fausse naïveté, les répliques sont rarement utiles et généralement éculées. Sans compter que le film est une suite d'excuses pour placer disgracieusement des éléments en vue de The Avengers. La réalisation comme la scénarisation dégage encore des relents du triste Rocketeer. Heureusement, c'est Joss Whedon (Dollhouse, Angel, Firefly, Buffy, etc.) qui prend en charge la réalisation et la scénarisation de The Avengers.

J'aurais vraiment aimé aimer ce film. Malheureusement, il ne valait pas le coup.

Point positif : le jeux des acteurs. Chris Evan (Push, Fantastic Four), bien que peu expressif, est assez bon. Hugo Weaving (l'agent Smith de The Matrix) est, comme à son habitude, un excellent méchant. Hayley Atwell (que je ne connaissais pas ; je n'ai pas écouté The Pillars of the Earth) est super en brunette de service qui donne du courage au héros.

5/10 : Je vous dirais bien d'attendre qu'il joue à la télé, mais il faut l'écouter pour pouvoir apprécier davantage The Avengers l'année prochaine. Cela dit, vous pouvez attendre sa sortie en vidéo.

dimanche 31 juillet 2011

Edge of darkness (La frontière des ténèbres) - Martin Campbell

Un film super-original (heum) du réalisateur des derniers films de Zorro, de deux James Bond et de Green Lantern. Sérieusement, Campbell a repris la série de BBC Edge of Darkness, qui raconte exactement la même histoire, celle-là même dont il était le réalisateur. Les américains sont très écolos, ils récupèrent tout ce qu'ils peuvent...

L'intrigue est la suivante : le personnage principal (Mel Gibson) poursuit les hommes responsables de l'assassinat de sa fille. Cela le mène au milieu d'un complot gouvernemental impliquant un sénateur ("quoi ! j'y crois pas !" que je vous entends hurler avec étonnement). Gibson joue un personnage troublé et émotif (comme beaucoup trop de ses rôles) et il montre aux spectateurs qu'on peut obtenir la justice par la violence.

6/10 (Il aurait mérité un 7 si ça n'avait été de cette morale américaine douteuse.)

Fiche IMDb du film.

samedi 30 juillet 2011

The Tourist (Le touriste) - Florian Henckel von Donnersmack

Pour un deuxième long-métrage doublé d'un deuxième scénario, je lève presque mon chapeau au réalisateur-scénariste au nom imprononçable. Bon rythme et bonne direction artistique.

Cela dit, le scénario est trop hollywoodien quoiqu'utilisé en palimpeste sur Venise. Inutile de tenter de nous berner, ça reste un "film américain". Une poursuite avec des coups de feu et des cascades, même en bateau, ça reste une poursuite. Il y a peut-être seulement un petit élément théoriquement original, mais c'est en considérant que c'est un film hollywoodien.

Johnny Depp est toujours excellent (comme chaque fois qu'il joue un gars commun qui ne se sent pas à sa place, c'est pas mal son seul casting depuis Dead Man) et Angelina Jolie, bien que bonne, m'a déconcentré avec ses lèvres bizarrement pulpeuses (collagène ? depuis ses premiers films ? alors que le collagène était méconnu ici ?).

Le film vaut une location.

7/10

Fiche IMDb du film.

vendredi 29 juillet 2011

Red (R.E.D.) - Robert Schwentke

D'anciens agents de la C.I.A. sont soudainement classés RED (Retraités extrêmement dangereux) et il faut maintenant les éliminer. Mais on les sous-estime, bien évidemment, alors ils prennent les devant et partent à la recherche du salaud qui veut leur mort.

On nous a sorti une ribambelle d'acteurs assez incroyables (Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich et Helen Mirren - je m'ennuyais d'elle) qui, à eux seuls, valent la peine de voir un film. Alors imaginez-les réunis ensemble ! Sérieusement, bien que certains personnages soient typés (particulièrement ceux de Willis et Malkovich), le jeu des acteurs est impressionnant. Même chose chez les jeunes; Mary-Lousie Parker m'a intrigué. Je ne la connaissais pas (je n'écoute pas Weeds) et je l'ai trouvé très amusante.

Schwentke n'a pas une réalisation très marqué. Il en est encore à un stade où il accepte les contrats qu'on lui file (Time Traveler's Wife, Flight Plan) sans y laisser sa marque, mais j'espère qu'il a trouvé son ton dans RED parce que la réalisation est d'une qualité supérieure aux sus-nommés. Le montage de Thom Noble, qui nous ramène au rythme moqueur employé dans Mask of Zorro, augmente de beaucoup mon appréciation du film.

Je n'ai pas lu le roman graphique duquel est tiré ce film, mais je le commande dans les prochains jours, c'est certain. Le scénario emprunté a sûrement aidé à la qualité du film. Warren Ellis est un scénariste de bédé qui n'a rien a envier à personne. Ses textes sont mordants et on lui doit une partie de l'humour suffisant d'Iron Man.

Ce film vaut vraiment la peine d'être vu. Cela dit, il ne mérite pas forcément d'être acheté. Une location suffit. Laissons du temps à Schwentke ainsi qu'aux scénaristes (les Hoeber qui nous ont donné Whiteout et, malheureusement, Battleship) pour perfectionner leur style.

7/10

Fiche IMDb du film.

mardi 26 juillet 2011

The Company Men (Des hommes d'affaires) - John Wells

Des Américains bien nantis perdent l'emploi qu'ils avaient dans une compagnie coté en bourse qui bat de l'aile.

Ben Affleck joue avec la même énergie qu'à l'habitude alors que Tommy Lee Jones et Chris Cooper nous livrent des interprétations bien senties dignes de leur école.

Vous vous demandez si ça vaut la peine ? Quant à moi, je vous recommanderais de regarder Jersey Girl si vous voulez voir Ben Affleck qui perd son travail de plein et qui est soudain tout affligé et qui réalise que les vraies valeurs dans la vie ce ne sont pas l'argent et le travail mais bien la famille et les choses du peuple...

7/10

Fiche IMDB du film.

Limitless (Sans limites) - Neil Burger

Bon, on était dû pour une petite critique de film, non ?

Vous connaissez peut-être Neil Burger sans le savoir. Neil, pour les intimes, c'est le scénariste et réalisateur derrière The Illusionist et The Lucky Ones. Neil Burger a le coup d'oeil. Il sait comment accrocher le spectateur, même le plus averti. Cela dit, on ne peut pas toujours être à notre meilleur.

Limitless, c'est l'histoire d'Eddie, un auteur de science-fiction en devenir qu'on peut confondre avec un sans abri. Il est un peu lâche, négligé et distrait. Notre entrée dans sa vie coïncide avec la rupture de son couple (elle le laisse après lui avoir donné plusieurs chances) et la rencontre Vernon, le frère d'une ancienne copine. Ce frère est très heureux de le revoir et Eddie accepte même de prendre une bière à la mémoire du bon temps. C'est là que tout bascule. Vernon offre un pilule à Eddie qui, supposément, lui permet d'exploiter 100% de son cerveau. Il l'accepte en se disant qu'il ne la prendra sûrement pas. Les deux hommes se quittent là-dessus.

Plus tard, par dépit, Eddie prend la pilule et voit s'ouvrir devant lui les portes de l'infini. Ses capacités intellectuelles, son sens de l'observation et sa mémoire fusionnent en une entité suprême. Il devient un surhomme. La page blanche, dans un premier temps, perd son combat alors qu'il écrit un roman en quatre jours. Puis, c'est la bourse qui l'intéresse. Et, enfin, les gros titres. Mais la pilule crée une dépendance et Eddie n'est pas le seul à vouloir l'utiliser. Un homme mystérieux le poursuit. Les pertes de mémoire et les sauts dans le temps l'assaillent sans avertir. Ironiquement, alors qu'il croit devenir le meilleur de lui-même, il n'est plus que l'ombre de celui qu'il était.

Bonne idée de départ. Ceux qui me connaissent savent que de tels scénarios m'intéressent souvent. Les effets spéciaux sont réussis et bien intégrés. La trame sonore est énergique et colle parfaitement au film. Bradley Cooper (Eddie), qu'on a vu souvent dans des comédies comme Hangover, A-Team et Yes Man, est très convaincant.

Les autres acteurs sont bons, mais rien pour une nomination aux Oscars (exception faite de Robert De Niro, qui est toujours excellent, mais qui a un rôle de second ordre dans le film). Même chose pour le scénario. Si l'idée de départ était bonne, elle n'a pas tenu le coup durant tout le film. Limitless a été présenté comme un action-thriller film. C'est effectivement ce que c'est. On se demande continuellement comment le personnage réussira à se sortir des problème dans lesquels il se fourre et on assiste à sa fulgurante réussite (due à la pilule, pas à ses propres efforts). Et je vous épargne la fin, américaine comme seul un film américain peut en faire. Disons simplement que la morale du film, c'est que ce n'est pas mal de prendre un peu de drogue, si c'est ce qu'il te faut pour montrer ce dont tu es capable. Il suffit que personne ne le sache.

Bref, Limitless n'est pas ce que Neil Burger a fait de mieux. Le film vaut la peine d'être vu, mais pas d'être acheté selon moi. Procurez-vous plutôt The Illusionist.

7/10

Fiche IMDB du film.

Black Swan (Cygne noir) - Darren Aronovsky

Depuis Pi, je suis le travail de Darren Aronofsky comme un fan fini. Inutile de dire que ce commentaire sur son dernier film sera positif. Qui est Darren Aronofsky ? vous demandez-vous. Eh bien, c'est le réalisateur de Pi, Requiem for a Dream, The Fountain et The Wrestler.

Déjà, l'affiche en jette. Elle annonce à elle seule la psychologie malsaine du personnage principal. Suivez le lien de l'image et observez bien, plusieurs éléments de compositions vous mettront la puce à l'oreille.

Black Swan raconte l'histoire de Nina (merveilleusement interprétée par Natalie Portman), une soliste de ballet perfectionniste élevée dans un univers infantilisant. L'univers de Nina bascule lorsqu'elle est nommée première soliste pour le ballet Le lac des cygnes. Le metteur scène (le brillant Vincent Cassel), inspiré et fou, veut que la soliste qui interprète la reine des cygnes soit la même qui joue le cygne noir. Cette nomination coïncide avec l'arrivée d'une nouvelle danseuse (Mila Kunis) que Nina perçoit comme une adversaire potentielle. Le problème de Nina, c'est qu'elle est parfaite en reine des cygnes, mais qu'elle n'a pas la folie du cygne noir. L'autre problème, c'est que Mila, elle, sait se laisser aller. Mais Nina est prête à tout. Elle mettra tout en oeuvre pour réussir à être parfaite dans les deux rôles même si cela implique de mettre en jeu sa santé mentale.

Ce film est excellent. Natalie Portman, qui a l'habitude des rôles de gentilles filles, vous arrache les tripes avec son interprétation de petite fille parfaite qui explose en cherchant à s'ouvrir. Le résalisateur y est allé d'une réalisation à l'image de la psychologie des personnages : beaucoup de gros plans serrés s'opposent à autant de plans moyens.

Le film est tourné en 16mm et en numérique. Souvent, le grain est très présent - et délectable - et nous pousse dans une intimité inconfortable - et tellement agréable - semblable à celle qu'Aronofsky allait chercher dans The Wrestler. Là où ça passe moins bien, c'est dans le rendu des effets spéciaux... Forcément, ils décalent. L'ajustement fait sur les effets afin qu'ils se fondent à la pellicule est efficace, mais ça ne fonctionne pas toujours.

Cela pardonné (ils ont eu droit à un budget de 13M$, ce qui est loin d'être beaucoup aux États-Unis), la réalisation, dont je viens de parler, et la scénarisation, dont je vais parler, rattrape ce léger détail à 100%. Petit détail intéressant qui décuple la qualité du film : le scénario est construit en continuelle analogie avec l'histoire du Lac des cygnes. Si vous n'êtes pas commun à l'histoire, voici un lien qui vous en apprendra suffisamment et qui vous fera réaliser que Darren Aronofsky est un dieu.

Je vous en parlerais davantage, mais je brûlerais quelques surprises, alors, si vous y tenez, nous en parlerons en personne.

10/10

Fiche IMDB du film.

Gake no ue no Ponyo (Ponyo sur la falaise) - Hayao Miyazaki

Excellent film. Le scénario, loin d’être un calque du conte de "La Petite Sirène", s’inspire très librement d’Andersen, mais les références y sont plus frapantes, cela dit, que celles de Castle in the Sky, qui reprenait seulement en partie l’histoire de Laputa, la cité volante décrite par Jonathan Swift dans Les voyages de Gulliver.

Ponyo, c’est un poisson rouge, l’aînée de sa famille, qui est intriguée par le monde extérieur. Un jour où elle visite la surface, elle est prise au piège dans un pot en verre dont un jeune garçon de 5 ans (Sosuke) réussit à la libérer. Le poisson rouge tombe en amour avec Sosuke et ce dernier s’attache très rapidement à celle qu’il nommera « Ponyo » (qui est l’équivalent phonétique, selon Miyazaki, du bruit que fait quelque chose de doux, moelleux et visqueux quand on le serre).
Après l’avoir perdu de vue, la jeune Ponyo retourne trouver Sosuke sous une forme humaine et développe avec lui un amour naïf et candide comme seuls les enfants (et les personnages de Miyazaki) peuvent le vivre.
Comme souvent, le réalisateur pose un questionnement environnemental. Cette fois, il est certainement moins prononcé que dans Princess Mononoke ou The Racoon War (réalisé par Takahata, mais scénarisé en partie par Miyazaki), car c’est surtout au début qu’on souligne les dégâts causés par l’homme sur l’écosystème.

Côté réalisation, rien à redire. Les Studios Ghibli prouvent une fois de plus que le 2D à l’ancienne n’est pas mort. Tout, jusqu’aux vagues (et il y en a beaucoup dans ce film !), a été animé à la main. Les habitués de l’animation reconnaîtront tout de suite la qualité irréprochable des animations et des arrière-plans, qui sont de réelles œuvres d’art.
Les puristes, qui sont parfois ennuyés par les similitudes visuelles entre les personnages des différents films de Miyazaki, seront très heureux de découvrir des personnages plus jeunes et approchés différemment. Attention, nous restons dans le style de l’auteur, alors certains comportements et certaines réflexions de Sosuke ne seront pas sans rappeler Ashitaka (Princess Mononoke) tout comme Ponyo rappelera Mei (la jeune sœur dans My neighbor Totoro).
Bref, un film a voir et à revoir. Moi-même, depuis que ma fille l’a découvert, je l’écoute pratiquement une fois par jour et je n’arrive pas à m’ennuyer. Au contraire, je me suis même mis à me faire des soupes avec des œufs et du jambon.

8/10

Fiche IMDB du film.

Mot de bienvenue

Ok. Faisons ça bref. Mon blogue personnel commençait à accumuler trop de choses d'intérêts différents. J'ai donc décidé de consacrer un blogue complet au cinéma parce que j'aime énormément le cinéma. Si c'était pas que ça finit par coûter cher, je mangerais pour vrai des dvds...

Donc, pour l'instant, il y a cinq libellés : encas, insatisfactions, commentaires, analyses et découvertes.

Encas désigne un film que j'ai vu que je souhaite commenter brièvement. Je pourrai pousser mon commentaire si la demande en est faite.

Insatisfactions met de l'avant mes déceptions et, parfois, mes frustrations cinématographiques.

Commentaires indique une critique complète (réalisation, scénarisation, jeu).

Analyses signifie que je veux approfondir un aspect particulier à l'intérieur d'un film (personnage récurent, apologie d'un concept éculé, etc.).

Découvertes présente des films que je considère incontournables pour la culture cinématographique d'un cinéphile.

Bon cinéma.

Et, surtout, n'ayez pas peur de commenter.

Carl