mardi 26 juillet 2011

Gake no ue no Ponyo (Ponyo sur la falaise) - Hayao Miyazaki

Excellent film. Le scénario, loin d’être un calque du conte de "La Petite Sirène", s’inspire très librement d’Andersen, mais les références y sont plus frapantes, cela dit, que celles de Castle in the Sky, qui reprenait seulement en partie l’histoire de Laputa, la cité volante décrite par Jonathan Swift dans Les voyages de Gulliver.

Ponyo, c’est un poisson rouge, l’aînée de sa famille, qui est intriguée par le monde extérieur. Un jour où elle visite la surface, elle est prise au piège dans un pot en verre dont un jeune garçon de 5 ans (Sosuke) réussit à la libérer. Le poisson rouge tombe en amour avec Sosuke et ce dernier s’attache très rapidement à celle qu’il nommera « Ponyo » (qui est l’équivalent phonétique, selon Miyazaki, du bruit que fait quelque chose de doux, moelleux et visqueux quand on le serre).
Après l’avoir perdu de vue, la jeune Ponyo retourne trouver Sosuke sous une forme humaine et développe avec lui un amour naïf et candide comme seuls les enfants (et les personnages de Miyazaki) peuvent le vivre.
Comme souvent, le réalisateur pose un questionnement environnemental. Cette fois, il est certainement moins prononcé que dans Princess Mononoke ou The Racoon War (réalisé par Takahata, mais scénarisé en partie par Miyazaki), car c’est surtout au début qu’on souligne les dégâts causés par l’homme sur l’écosystème.

Côté réalisation, rien à redire. Les Studios Ghibli prouvent une fois de plus que le 2D à l’ancienne n’est pas mort. Tout, jusqu’aux vagues (et il y en a beaucoup dans ce film !), a été animé à la main. Les habitués de l’animation reconnaîtront tout de suite la qualité irréprochable des animations et des arrière-plans, qui sont de réelles œuvres d’art.
Les puristes, qui sont parfois ennuyés par les similitudes visuelles entre les personnages des différents films de Miyazaki, seront très heureux de découvrir des personnages plus jeunes et approchés différemment. Attention, nous restons dans le style de l’auteur, alors certains comportements et certaines réflexions de Sosuke ne seront pas sans rappeler Ashitaka (Princess Mononoke) tout comme Ponyo rappelera Mei (la jeune sœur dans My neighbor Totoro).
Bref, un film a voir et à revoir. Moi-même, depuis que ma fille l’a découvert, je l’écoute pratiquement une fois par jour et je n’arrive pas à m’ennuyer. Au contraire, je me suis même mis à me faire des soupes avec des œufs et du jambon.

8/10

Fiche IMDB du film.

2 commentaires:

  1. Merci pour ce petit descriptif qui me donne bien envie de regarder ce film ! :)

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  2. Ça fait plaisir, je vais faire d'autre commentaires sur les films du studio Ghibli dans les prochaines semaines (je l'espère, en tout cas).

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