mardi 26 juillet 2011

Limitless (Sans limites) - Neil Burger

Bon, on était dû pour une petite critique de film, non ?

Vous connaissez peut-être Neil Burger sans le savoir. Neil, pour les intimes, c'est le scénariste et réalisateur derrière The Illusionist et The Lucky Ones. Neil Burger a le coup d'oeil. Il sait comment accrocher le spectateur, même le plus averti. Cela dit, on ne peut pas toujours être à notre meilleur.

Limitless, c'est l'histoire d'Eddie, un auteur de science-fiction en devenir qu'on peut confondre avec un sans abri. Il est un peu lâche, négligé et distrait. Notre entrée dans sa vie coïncide avec la rupture de son couple (elle le laisse après lui avoir donné plusieurs chances) et la rencontre Vernon, le frère d'une ancienne copine. Ce frère est très heureux de le revoir et Eddie accepte même de prendre une bière à la mémoire du bon temps. C'est là que tout bascule. Vernon offre un pilule à Eddie qui, supposément, lui permet d'exploiter 100% de son cerveau. Il l'accepte en se disant qu'il ne la prendra sûrement pas. Les deux hommes se quittent là-dessus.

Plus tard, par dépit, Eddie prend la pilule et voit s'ouvrir devant lui les portes de l'infini. Ses capacités intellectuelles, son sens de l'observation et sa mémoire fusionnent en une entité suprême. Il devient un surhomme. La page blanche, dans un premier temps, perd son combat alors qu'il écrit un roman en quatre jours. Puis, c'est la bourse qui l'intéresse. Et, enfin, les gros titres. Mais la pilule crée une dépendance et Eddie n'est pas le seul à vouloir l'utiliser. Un homme mystérieux le poursuit. Les pertes de mémoire et les sauts dans le temps l'assaillent sans avertir. Ironiquement, alors qu'il croit devenir le meilleur de lui-même, il n'est plus que l'ombre de celui qu'il était.

Bonne idée de départ. Ceux qui me connaissent savent que de tels scénarios m'intéressent souvent. Les effets spéciaux sont réussis et bien intégrés. La trame sonore est énergique et colle parfaitement au film. Bradley Cooper (Eddie), qu'on a vu souvent dans des comédies comme Hangover, A-Team et Yes Man, est très convaincant.

Les autres acteurs sont bons, mais rien pour une nomination aux Oscars (exception faite de Robert De Niro, qui est toujours excellent, mais qui a un rôle de second ordre dans le film). Même chose pour le scénario. Si l'idée de départ était bonne, elle n'a pas tenu le coup durant tout le film. Limitless a été présenté comme un action-thriller film. C'est effectivement ce que c'est. On se demande continuellement comment le personnage réussira à se sortir des problème dans lesquels il se fourre et on assiste à sa fulgurante réussite (due à la pilule, pas à ses propres efforts). Et je vous épargne la fin, américaine comme seul un film américain peut en faire. Disons simplement que la morale du film, c'est que ce n'est pas mal de prendre un peu de drogue, si c'est ce qu'il te faut pour montrer ce dont tu es capable. Il suffit que personne ne le sache.

Bref, Limitless n'est pas ce que Neil Burger a fait de mieux. Le film vaut la peine d'être vu, mais pas d'être acheté selon moi. Procurez-vous plutôt The Illusionist.

7/10

Fiche IMDB du film.

2 commentaires:

  1. Quand j'ai acheté le film, je m'attendais à voir De Niro un peu plus.
    Sinon, j'aurais aimé que le personnage principale ne prenne pas autant de pilules. Y me semble qu'il y avait de quoi à exploiter et explorer sans devenir complètement accro aussi vite...

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  2. Reste que, même pour quelques minutes, De Niro est excellent !
    Cette insistance sur la drogue montre bien que le propos du film n'est pas "prendre de la drogue, c'est mal", mais plutôt "prendre de la drogue, dans la mesure où on travaille fort, c'est pas si grave, ça peut même aider". Décevant.

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