lundi 15 août 2011

Rise of the Planets of the Apes (La montée de la planète des singes) - Rupert Wyatt

Synopsis : En cherchant à résoudre la maladie d'Alzheimer, un jeune savant (James Franco) rend un singe tellement intelligent que ce dernier, rendu agressif par la société, prend la tête d'un groupe hétéroclyte de primates (gorilles, orang-outangs, chimpanzés) et saccage San Francisco. En parallèle, le labo de Franco développe une version « améliorée » de la « ooze » (des tortues ninjas). Problème : les humains, contrairement aux singes, réagissent mal à ce virus. Ça augure mal pour l'humanité.

Scénario : Outre les énormités soulignées par un collègue blogueur concernant la très mauvaise imitation d'un comportement en laboratoire et les archétypes (patron inégal, tortionnaire d'animaux et porteur innocent - sens québécois - d'un virus), le scénario de Rise of the Planets of the Apes est d'un prévisible désarmant. Il est si cliché qu'on s'est permis deux "avances rapides" à l'intérieur des premières minutes, un procédé maladroit additionné à une narration inadéquate. Quelle idée navrante de choisir un scénariste qui n'a que deux films derrière la cravate (Eye for an Eye, 1996, et Relic, 1997) pour écrire le scénario d'un film aussi important. Le scénario présente des événements prévisibles ainsi que des répliques mille fois entendues. Les seuls moments intéressants - bien que clichés - sont ceux qui ne mettent en scène que des singes. On évite ainsi les dialogues éculés et la mise en scène boiteuse.

Acteurs : James Franco ne gagnera pas d'oscar. En fait, il ne sera probablement même pas nominé. Les singes le seront, eux. Sérieusement, Franco est généralement meilleur que ça. Heureusement, Andy Serkis, qui a donné vie à Gollum et qui personnalise César, a une prestance qui transcende les capteurs de mouvements et les animateurs ont su rendre une « humanité » plus touchante que celle des acteurs. Bref, les singes sont crédibles et touchants, mais horriblement prévisibles...

Réalisation : Donner Rise of the Planet of the Apes à Rupert Wyatt, c'est demander à Patrick Huard de refaire Le déclin de l'empire américain. La différence, c'est que Patrick Huard n'oserait pas une telle folie parce qu'il est censé. Wyatt n'a réalisé qu'un seul long métrage avant celui-ci. The Escapist est passé inaperçu parce qu'il était aussi bien réalisé que Rise of the Planet of the Apes, mais sans le budget.
Les plans et cadrages sont imités, calqués sur les réalisations célèbres des dernières années. On remarquera les plans de silhouettes de singes au troisième plan, le méchant entouré des singes vengeurs (on dirait Scar au milieu des hyènes) et le saut au ralenti vers un hélicoptère en vol (très John Woo, mais popularisé par les Wachowski). Le travail des excellents monteurs Conrad Bluff et Mark Goldblatt (Short Circuit, Species, Spaceballs, Titanic et Terminator parmi tant d'autres).

En général : C'est une perte de temps de refaire Rise of the Planet of the Apes. Et si on ose une telle chose, il faut trouver une équipe et un réalisateur à la hauteur d'un tel projet. Selon moi, si ce n'avait été de la qualité de la réalisation, même la version de Tim Burton aurait été de trop.

6/10 : Vaut une location, pour les singes. La réalisation peut faire regretter le billet de cinéma.

Fiche IMDb du film.

2 commentaires:

  1. Très bonne critique. Mais j'en ai assez qu'on descende le film de Tim Burton. Aucun critique n'a pris la peine de lire le roman de Pierre Boulle. C'est le seul film à en tenir compte, la seule VRAIE adaptation du livre.

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  2. Merci pour le commentaire. En effet, la version de Tim Burton est très intéressante, mais on aurait dû arrêter là ( je pense que tu avais compris que je critiquais Burton, mais ce n'était pas le cas :)

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